L’Histoire de mon Imperfection

logo-croisee-des-blogs100Après vous avoir partagé la semaine dernière l’histoire de ma chanson coup de coeur suite à l’invitation de mon ami Jean, cette semaine , je vais vous partager ma vision de mon imperfection suite à l’invitation de Régis du blog Moment présent.
Régis est en effet l’organisateur pour ce mois d’août du festival appelé « A la Croisée des Blogs« , festival qui est une initiative de DeveloppementPersonnel.org.

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ce thème de l’imperfection me relie directement à celui de la perfection.

Sois parfait

En effet, j’ai longtemps développé cette croyance « Maxime, tu te dois d’être parfait » plus communément appelée « Sois parfait« .

J’ai donné mon accord à cette croyance dès mon plus jeune âge, entendant cette injonction de ma mère qui me citait en permanence ma sœur  jumelle en exemple.

J’en avais donc déduit qu’elle était parfaite et par conséquence, que moi j’étais imparfait !

Pour en rajouter une couche, ma mère était professeur de lettres et d’histoire géographie et adepte de la lecture et de la culture.
Ma sœur aimait beaucoup lire, pas moi.
Ma sœur aimait étudier (ou voulait faire plaisir à ma mère) et avait de très bonnes notes à l’école.
Elle ramenait souvent des 18 à la maison, pas moi !
De mon côté, après avoir voulu être le 1er de la classe en me mettant en compétition avec mon meilleur ami pendant l’école primaire, j’ai choisi d’être un élève moyen (je ramenais des 12 à la maison), de m’intéresser plus aux voitures qu’à la lecture et de lire des bandes dessinées, ma préférée était Pif le chien puis Pif Gadget, la seule qui était tolérée à la maison.

Être gaucher, c’est être parfait ou imparfait ?

A 4 ans, déjà conditionné à être parfait !

A 4 ans, déjà conditionné à être parfait !

J’étais donc le désespoir de ma mère, en plus j’étais gaucher, ce qui n’arrangeait pas les choses.
je me voyais comme un handicapé, hors norme, je me suis vite muté dans un isolement et j’ai développé un grand sentiment d’insécurité vis à vis du monde.
Je voyais le monde comme quelque chose de terrifiant, très insécurisant.
J’étais donc tout le temps fourré dans les jupes de ma mère, en proie à mes peurs inconscientes, avec un mental qui tournait à toute vitesse et j’ai développé une grande capacité à imaginer le pire dans toutes les situations.
En plus, j’étais tout le temps en train de me plaindre parce que ma mère ne m’accordait pas suffisamment d’attentions.
J’ai donc hérité d’une magnifique étiquette sur mon front « enfant et élève capricieux« 
Mes besoins de base n’étant pas nourris, je piquais en effet de grosses colères, et pour me calmer, ma mère a utilisé les seules solutions qui lui venaient à l’esprit (n’en ayant pas appris d’autres), soit la douche froide soit le martinet.
C’était très en vogue à l’époque, le martinet !
Hé oui, j’ai été un enfant battu et martyrisé !

Maxime, un prénom atypique

Ma mère avait choisi pour moi Maxime comme prénom, par admiration avec un de ses auteurs préférés, Maxime Gorki.
Quand je suis né en 1954, Maxime était un prénom très peu choisi.
Il a fallu que j’attende plusieurs dizaines d’années avant de rencontrer d’autres Maxime sur mon chemin de vie.
Paradoxalement, cette particularité, elle, m’a porté au lieu de me desservir.
Et je viens de découvrir en relisant la biographie de Maxime Gorki qu’il avait écrit son autobiographie.
Et moi, qu’est ce que j’ai fait pour me présenter quand j’ai créé ce blog ?
J’ai écrit l’histoire de ma vie.
Hasard ou coïncidence ?

Porter un prénom comme celui-là a donc pour moi plusieurs facettes : me fixer des objectifs élevés (je dois faire le maximum),  je dois être parfait et en même temps, je suis différent des autres.

J’ai donc vécu mon enfance en me sentant différent, pour le bien (la symbolique de mon prénom) et pour le mal (un fort sentiment de rejet et de culpabilité, parce que tout ce que je faisais, ce n’était pas « bien » malgré tous mes efforts pour être bien, justement !).

Je me suis donc conditionné, pour faire plaisir à mes parents, à me couper de mes ressentis et de la vie, à être un enfant sage qui recherchait la reconnaissance à travers les compliments et qui s’est enfermé dans un rôle de perfectionniste.

J’étais loin de m’imaginer que bien des années plus tard, cette vie de frustration allait devenir le terreau de ma réussite future !

L’avantage d’être parfait

Plusieurs dizaines d’années plus tard, à la suite d’une prise de conscience liée à mon sens aigu de l’observation, j’ai constaté avec douleur que j’avais moi-même entretenu au cours de toutes ces années ce rôle de victime et de martyr parce que j’y retrouvais un énorme avantage : celui de ne pas prendre la responsabilité de ma vie pour créer celle dont je rêvais.
C’était très confortable pour moi d’être dans cette zone de confort dans laquelle je me mettais en dépendance du regard de l’autre, sous prétexte d’être parfait.

Je me suis donc conditionné à donner mon pouvoir à l’autre, que ce soit mes parents, ma sœur ou mon frère, mes responsables hiérarchiques au niveau professionnel, les différentes femmes que j’ai aimées ou qui ont fait un bout de chemin avec moi.
Comme j’avais la conviction profonde que j’avais la meilleure attitude qui soit, celle d’être gentil, celle d’être parfait, je ne comprenais pas pourquoi mes attentes de récompenses ou de compliments n’étaient pas satisfaites en retour.

Il y avait un autre avantage non négligeable que j’ai envie de vous partager et qui est un de mes plus gros atouts aujourd’hui.

Mon côté perfectionniste a développé le sens du détail, notamment au niveau de l’écriture et de l’orthographe.
A force d’avoir ma mère, mes instits et mes profs sur le dos, j’ai développé une acuité visuelle pour déceler les fautes d’orthographe dans un texte.
Il m’arrive malgré tout d’être imparfait et d’en laisser passer encore 1 ou 2 quand j’écris un article, vite corrigées quand je me relis le lendemain.

L’avantage d’être imparfait

Imparfaits, libres et heureux

Imparfaits, libres et heureux

Il y a quelques années, j’ai découvert un 1er livre : « Cessez d’être gentil, soyez vrai » de Thomas D’Ansembourg.

A la 1ère lecture, je n’ai rien compris.
Qu’est ce que ça veut dire, être vrai ?
J’avais passé ma Vie à être ce que les autres souhaitaient voir de moi !
Comment pouvais-je imaginer une seconde que que je puisse être autre chose que la personne avec qui je m’étais identifiée ?

Puis, j’ai découvert un second livre : « Imparfaits, libres et heureux » de Christophe André.
Et là une nouvelle croyance, ressourçante celle-là, commence à prendre forme : j’ai le droit d’être imparfait, d’être moi, de me libérer des habits qui ne m’appartiennent pas et qui sont lourds à porter en plus.

C’était le début de mon chemin vers cette authenticité que j’ai à coeur de partager avec vous aujourd’hui, pour mon plus grand bonheur.
Et dans cette authenticité, je vois de multiples avantages à être imparfait, à commencer par celui d’être un être humain.

Mon expérience de vie m’a permis d’apprendre que ce n’est pas la perfection qui est importante, c’est au contraire de donner le meilleur de soi-même dans toutes circonstances.
Et que s’il m’arrive encore de déraper, je l’accepte et je l’accueille car cela m’aide à me recentrer sur le bon chemin.

Pour conclure cet article, je nourris et je chéris pas après pas ce côté imparfait de ma personne et je prends conscience, grâce à cet apprentissage que cela peut être complètement jouissif d’être imparfait !

La question du jour

J’aimerai maintenant que vous vous exprimiez en répondant à cette question dans la zone commentaire ci-dessous :

  • Comment avez-vous vécu votre imperfection  ?

J’aurai grand plaisir à répondre personnellement à votre commentaire :-)

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    • La découverte du 3ème mot dans l’expression « Voir + Croire + …. = Pouvoir »
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    • 4 exemples d’histoire : Victime ou Responsable
    • Le modèle utilisé par ceux qui transforment leurs problèmes en opportunités.
DéveloppementPersonnel.org
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27 Commentaires

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  1. Maxime, une idée répandue veut que l’on travaille ses points faibles pour les rendre plus forts.

    Par exemple, pilonner ce revers qui termine dans les bâches ou sur le court voisin pour qu’il atterrisse enfin chez ton partenaire.

    Or, l’idée contraire émerge de plus en plus : ne PAS travailler ses points faibles car, même améliorés, ils le seront toujours… alors que ce même temps eut pu être consacré à améliorer tes points forts.
    Les approchant de la « perfection » ( même relative)

    Tu me suis ou c’est du chinois ancien ?
    Si oui, quel est ton avis sur ce commentaire très imparfait ?
    Lisez mon dernier article -> Comment avoir confiance en soi ? Moralotop vous aide 20 fois !My Profile

    1. Bonjour Jean-Luc,
      Merci de ta question et de l’analogie au tennis.
      Cela me parle bien, j’ai longtemps pratiqué ce sport.
      Ma réponse va peut-être te surprendre et elle est en lien avec la formation de David Laroche que je suis en ce moment.
      1- les points faibles :
      > Un point faible recèle en germe une compétence qui s’ignore.
      Exemple : un timide a en lui toutes les compétences requises pour être un excellent communiquant.
      Cela m’a beaucoup parlé, j’étais très timide et aujourd’hui je m’éclate à l’idée de faire des conférences et des séminaires.
      > Un tennisman va travailler son point « faible » encore et encore jusqu’à ce qu’il réussisse.
      Pourquoi le fait-il ? Parce qu’il est focalisé sur son rêve, et qu’il a le désir ardent de réaliser les différents objectifs qui sont sur le chemin de son rêve.
      La clé, c’est d’oser aller au delà du point que l’on veut atteindre, sortir volontairement des limites du terrain pour justement toucher cette limite et à force d’essais et d’erreurs affiner son geste pour arriver au geste « parfait ».
      Tous ceux qui ont réussi sont passés par cette phase.
      « Je n’ai pas peur des 10000 coups que tu connais et que tu n’as travaillé qu’une fois, j’ai peur à en mourir du seul coup que tu connais et que tu a travaillé 10000 fois » Moine Chaolin
      Mickaël Jordan a mis beaucoup plus de lancers en dehors du panier que dans le panier.
      Il avait un rêve.
      Il s’est donné les moyens de le vivre à force de travail et de répétition.
      Lorenzo Pancino le révèle également dans un de ses interview par David Laroche :
      http://youtu.be/_i71iGPKPzY

      2- les points forts :
      Continuer à améliorer ses points forts.
      Ils sont naturels, ils ne demandent pas d’effort !

      Comme un défaut qui est une compétence naturelle dans un contexte inadapté (Françoise Kourilsky), je dirai qu’une faiblesse est une force endormie qui ne demande qu’à être réveillée.
      Et pour la réveiller, je dois faire face à mes peurs inconscientes, les regarder en face, sortir de ma zone de confort pour l’agrandir en passant à l’action, et de petits pas en petits pas, créer la vie de mes rêves !
      C’est ça qui me passionne, Jean-Luc : aller débusquer mes points forts qui se cachent derrière mes faiblesses et les mettre en lumière.
      Cela rend ma vie passionnante et passionnée.

      Pour conclure, je dirai : définir son rêve, clarifier ses objectifs , améliorer ses points forts ET mettre en lumière les points forts qui se cachent au sein de ses points faibles.

      Vis une merveilleuse semaine.
      Maxime

  2. Bonjour Maxime,
    J’aime bien que tu cites Christophe André et Thomas d’Ansembourg et leurs magnifiques livres.
    Tu aurais aussi pu citer Tal Benshahar qui dit qu’être imparfait, ça prouve qu’on est vivant…
    Prends soin de toi
    Luc Mister NO Stress
    Lisez mon dernier article -> Comment gérer le stress de façon atypique, drôle, voire délirante ?My Profile

    1. Bonjour Luc,
      Heureux de voir ton commentaire.
      Oui, tu as raison, j’aurai pu citer Tal Ben-Shahar et cette citation.
      J’ai lu son livre « L’apprentissage du Bonheur » et je me suis régalé.
      Dans la partie conseil de livres, je recommande également :
      > Laurent Gounelle avec « Les Dieux voyagent toujours incognito » et « L’homme qui voulait être heureux »
      > Florence Servan-Schreiber avec « 3 kifs par jour » (elle a d’ailleurs suivi le cours de Tal Ben-Shahar).
      Vis une merveilleuse journée.
      Maxime
      Lisez mon dernier article -> L’Histoire de mon ImperfectionMy Profile

  3. Je découvre Maxime ton article sur la Perfection et l’Imperfection soit le souci de bien Faire! Moi aussi, j’ai été une petite fille très bien élevée. A 5 ans, j’allais au restaurant et je dégustais mon poulet avec mon couteau et ma fourchette et je faisais l’admiration de mes parents. Une très bonne façon de se faire aimer, recevoir de l’attention, le carburant le plus important au monde.. Mais hélas, je ne pouvais pas être parfaite tout le temps et je culpabilisais de cela.
    Aujourd’hui, mon sois parfait est à l’oeuvre mais il est plus doux. Il se transforme en  » crée une vie harmonieuse, une existence de joie et de paix » . Tous mes ratages et mes imperfections me font davantage sourire. Ils me donnent l’occasion de revenir à l’essentiel soit une action juste indépendamment des résultats. Et c’est parfait comme ça!
    Lisez mon dernier article -> L’accompagnement d’un séjour résidentiel. Une valse en 5 temps.My Profile

    1. Bonjour Sylvie,
      Bienvenue pour ton 1er commentaire.
      Je me sens honoré :-)

      Je vois que parmi tous nos points communs, il y a également celui du « sois parfait » !
      J’aime bien ton expression :
      se faire aimer, recevoir de l’attention, le carburant le plus important au monde..
      J’aime bien également ta nouvelle façon de traduire ton « sois parfait ».
      Et oui, c’est génial ta nouvelle façon de faire !
      Transformer l’injonction en pouvoir de création de quelque chose de plus doux pour toi que tu vas pouvoir ensuite offrir par rayonnement à tes proches.
      Yes !
      Quant aux échecs, j’ai découvert une tout autre manière de les vivre :
      Les voir comme un apprentissage sur le chemin de la réussite.
      Un enfant « échoue » environ 2000 fois avant de « réussir » à marcher.
      Quelle leçon de vie !
      Est-ce que l’échec (ou tes ratages) ne correspondrait-il pas à cette action juste dont tu parles, justement ?

      Vis une merveilleuse journée.
      Maxime

  4. Un beau billet très touchant. La clé pour être heureux c’est d’accepter d’être imparfait et d’apprendre à vivre avec. Si on ne peut pas accepter ses propres imperfections, on serait d’autant moins disposé à accepter les imperfections des autres. Et c’est ce qui conduit beaucoup à la solitude et à l’incapacité de construire des relations saines et durables avec les autres. Merci en tout cas pour cet article et pour ce rappel très important qu’est le sujet de l’imperfection.
    Lisez mon dernier article -> Mieux vivre sa presbytie – Conseils par Mes-lunettes-lecture.comMy Profile

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